Les Diablerets: après MSF (Médecins sans frontières), MSF (Musique sans frontières) MPTA (Musique pour tous âges)

Cellier… Cellier, vous avez bien dit Cellier ? J’entends un membre fictif de Connaissance 3 qui s’exprime, la voix un peu chevrotante (menteur!), qui poursuit : Il y avait à Radio Sottens, dans les années ’60, une émission que nous adorions écouter, elle s’appelait « De la Mer Noire à la Baltique », émission de Marcel Cellier. Elle nous avait ouvert aux musiques extraordinaires de ces pays.

Et bien, Alexandre est le fils de Marcel et de Catherine. Combien de fois cette dernière est-elle venue dans la classe de Mademoiselle Wacker ? Et Marcel, ayant découvert Gheorghe Zamfir, joueur de flûte de pan, l’avait amené en 1972 au Festival Musique et Neige pour un concert flûte de pan et orgue. Si Marcel a regretté de ne faire de la musique son métier, il en a certainement donné le goût à son fils, et avec sa femme, celui des voyages.

Cet après-midi, c’est à cela que nous sommes conviés, un voyage musical à travers l’univers fantasque et mélodieux d’Alexandre le grand. Car du haut de son mètre nonante, il a emballé petits et grands, jeunes et moins jeunes, puisque de part et d’autre des bancs occupés par les petits écoliers des Diablerets, sur des chaises, les participants de Connaissance 3, invités par Mick Legler à la salle de gymnastique de la Maison des Congrès, Espace Claude Nicollier, étaient animés de la même ferveur. Moi, qui ai une aversion pour tous ghettos, de voir et d’entendre, à des générations de distance, ce public rire et applaudir pour les mêmes bonnes raisons m’a réchauffé le coeur.

Si je recommande aux enfants de ne pas démonter la douche pour souffler dedans, de ne pas piquer la béquille de grand-père pour en faire autant, je ne peux qu’espérer que la démonstration originale d’Alexandre Cellier donnera à ces petits élèves magnifiquement démonstratifs, l’envie de faire de la musique, même si l’instrument est plus traditionnel. On n’est pas là pour se moquer de Steinway ou de Stradivarius, malheureusement, on ne les trouve pas encore aux rayons Do it Yourself, pour parler ormonan !

Texte et photos Jean Lugrin

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