Comment, peut-on nous montrer des paysages dans lesquels nous ne reconnaissons pas nos montagnes, nos plaines, nos lacs ?

Et bien oui, on peut montrer des abstractions où chacun d’entre nous a le pouvoir de créer son propre paysage, son propre vécu, sa propre imagination. On dépasse ce premier degré que j’exècre, ce premier degré qui nivelle constamment par le bas, ce premier degré qui fait de nous de parfaits imbéciles. Oui je le hais ! Alors que nous avons été engendrés pour évoluer, pour nous élever plus haut que le ras des pâquerettes, pour atteindre un niveau un peu supérieur, nous nous contentons de notre état primaire, celui même qui nous maintient dans notre condition d’être inférieur. Rebellons-nous, nous avons le droit de monter les échelons, d’atteindre l’étage de l’imagination. Celui qui nous permettra, enfin, d’entrer dans notre propre cerveau, de nous faire notre idée propre de ce que nous voyons, de ce que nous percevons, de ce que nous voulons. Peut-être, ne sommes-nous pas tous des Prix Nobel, mais nous sommes, pour la plupart d’entre nous, capables d’imaginer. D’imaginer notre vie, notre avenir, nos aspirations, nos envies, et c’est là que la peinture de Caroline Cattin-Schlütermann nous guide, nous dirige, nous stimule.

Laissons-nous aller, assumons-nous, nous ne sommes pas tous des imbéciles !

Jean Lugrin
Lettre publiée le 12 mars 2017

Mais laissons Caroline nous dire pourquoi elle peint :

La peinture est pour moi, une quête infinie d’espaces et d’horizons où l’évasion intérieure se réalise entre ciel, terre et eau.
Fidèle à mes origines et à mes fréquents voyages dans le nord, les étendues infinies, les îles, les horizons balayés par le vent et les ciels infinis m’habitent.
Mes tableaux sont des hommages à ces contrées que j’aime et dont j’ai besoin.
Pinceaux, spatules, rouleaux, fusain, pigments, couleurs du nord et surtout mes mains et mon coeur m’accompagnent dans mon travail.
J’exprime la force des paysages et des émotions vécues dans les secrets de mes toiles.
Peindre c’est ouvrir des espaces…
aux émotions
aux sentiments
aux rêves
aux doutes
aux sensibilités aux différences
aux rencontres
c’est me laisser la liberté de tracer mes couleurs de vie.

Caroline Cattin-Schlütermann

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