Après un Oui idiot à une initiative épidermique et revancharde !

J’aime mon pays, mais j’enrage !

Le peuple, souverain, a voté, et on le sait très bien, le peuple a toujours raison (?!?)

Après une réflexion digne d’un miroir sans tain, un pourcentage déterminant a réglé son compte à l’économie des régions de montagnes. Bien sûr, les excès ont eu lieu, et pas seulement en Valais, figure de proue de l’anarchisme bien dépensé, mais aussi chez nous, où le dynamisme commercial n’a pas pu compenser la pauvreté culturelle.

Mais est-ce là une raison suffisante pour pénaliser tous les citoyens raisonnables, par l’acceptation d’une initiative qui n’a, en aucun cas, maîtrisé ses effets pervers. Une partie des citoyens de la région  a même réussi à inscrire un OUI dans l’urne, c’est à tomber par terre. Que le citadin, qui a raté le développement harmonieux de sa ville désire nous faire rater le développement de notre région, passe encore, il a droit à l’ignorance, même s’il a le droit de vote. Mais ici, cela semble vouloir résoudre les problèmes à la manière des pays communistes les plus autoritaires. Si la démocratie est le plus beau des systèmes politiques, il devrait être réservé à des citoyens qui votent à un niveau en dessus de l’endroit où, habituellement, ils extraient d’autres trop-pleins ! Combien d’individus ont-ils voté en sachant qu’ils allaient, par leur choix, faire exploser le coût des résidences secondaires, d’une part, et d’autre part, lourdement pénaliser ceux qui habitent à l’année dans leur commune ? Ont-ils pensé qu’ils étaient, peut-être, pour certains d’entre eux propriétaires de leur logement, et que la valeur de celui-ci allait s’effondrer ? Non, vraisemblablement pas, car ils avaient certainement aussi voté contre le M2 lausannois, parce que les lausannois avaient refusé, en son temps, les JO. Je ne décolère pas que certains de mes concitoyens puissent avoir une vision aussi myope des événements, et je ne peux qu’espérer que la loi d’application de cette punition «valaisanne» ne prétérite pas trop ceux qui ont tenté de participer à la vie et au développement d’une petite région de montagne et qui y habitent. Mais de toute façon, cette manière de ne pas résoudre les problèmes va activer les pertes économiques de toute la région et favoriser le départ de résidents vers d’autres horizons à ouverture plus large.

Personnellement et égoïstement, je me fiche pas mal du dépérissement du coin, je n’ai plus d’enfants en âge de scolarité, je me suffit à moi-même, je n’ai pas besoin des idioties d’une grande boucle, non plus d’une eau qui n’est même pas thermale avec des bulles, je l’ai déjà à la maison, et plus il y aura de places de stationnement libres au village pour aller boire mon café au bistrot* avec mes amis, je serai content. Mais néanmoins, cela me chagrine au plus haut point, lorsque je constate que mes «semblables» … Et puis, zut !

* si celui-ci existe encore !

Jean Lugrin

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