Samedi 11 janvier 2017, j’entre à la Galerie La Hotte à dix-sept heures tapantes, car je n’ai pas toute la soirée pour la nouvelle exposition. Un nouveau concert de la 48ème saison du Festival Musique et Neige m’attend et je ne veux pas le rater.
Sitôt entré, il n’y a que deux personnes. Le nouveau membre du comité me propose immédiatement une coupe de Champagne. Malgré que je me sois rasé, il m’a reconnu, j’accepte. J’ai le sentiment que cette nouvelle acquisition apporte un dynamisme supplémentaire à cette jolie entité. L’autre personne présente est une femme, plutôt jolie, plutôt sympathique, plutôt très vivante, c’est l’artiste du moment.
Immédiatement, on plaisante, car elle n’a pas terminé son maquillage de vernissage. Elle a paumé son rouge à lèvre, je lui propose le mien !
Entre deux gags, je regarde l’exposition. Un premier tableau me fait immédiatement penser à Jackson Pollock, sauf que là, le geste est parfaitement maîtrisé ! J’écoute les explications de l’artiste d’un œil distrait, car mon regard est attiré vers ma spécialité : la bouffe ! Non seulement, Emilie Bitauld peint, mais son art se retrouve dans les amuse-gueules qui trônent sur la table du petit chalet. Vous ne me croirez certainement pas, mais je n’y ai pas touché, c’était trop beau. Je crois que nous sommes tombés sur une artiste totale. Elle ne fait rien à la légère, et pourtant, souvent sa peinture, c’est la finesse même. J’ai particulièrement aimé ces oeuvres qui semblent blanches et qui laissent transparaître de subtiles valeurs, comme si l’on regardait le paysage à travers un épais brouillard. Les contours précis sont absents, c’est vous qui les imaginez. Est-ce là, l’art participatif ?
L’heure avance, je m’en vais, mais, franchement, je serais bien resté. Pas pour manger, mais pour mieux comprendre la démarche de l’artiste. Faites comme moi : allez-y et retournez-y !
Texte et photos Jean Lugrin
Voir aussi: Galerie La Hotte aux Diablerets: “To ski the sky”, l’exposition des peintures de Emilie Bitauld
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