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Tu nous as quittés, ce triste jour de mauvaise lumière du 27 février à Isenau. Après une chute qui dut être d’une brutalité incroyable, tu as perdu connaissance. Ton coma a duré jusqu’au 18 mars. Puis tu as décidé de rejoindre les êtres qui faisaient partie de ton monde. Les gens dont l’intelligence brillante animaient nos cafés de neuf heures au Muguet : Gödel, brillant mathématicien, Einstein, et tant d’autres savants dont j’ai évidemment oublié le nom, mais que toi, tu connaissais et qu’avec un ami de notre tablée, tu parlais et te confrontais. Nous, simples immortels, pour le moment, nous écoutions ton érudition, ton humour, ton amour. Ton amour des gens, ton amour de la région, et surtout ton amour de ta famille et de tes amis.

La fatalité a décidé que tu étais trop en dessus de tes soi-disant semblables, elle t’a effacé de ses tabelles. De ton mètre nonante-cinq, tu flirtais avec des sommets qui n’étaient pas les nôtres, mais que nous aimions t’entendre nous décrire. Tout cela pour te dire, trop tard, que dès le premier jour de ton séjour au soins intensifs du CHUV, tu nous as cruellement manqué. Toi, qui m’appelais «ta mère », celle qui t’a peut-être manqué, et moi qui te considérais comme mon fils, mon ami, cela tu le resteras ad aeternam.

Maintenant, je pense à Bridie, ta femme adorable, je pense à Théo, qui doit souffrir de l’absence d’un père attentif, et aussi à Katie, ta fille de cinq ans qui skiait avec toi. Sache, que si je rencontre cette fatalité-là, elle va prendre mon poing dans sa sale gueule, sachant bien, malheureusement, que c’est elle seule qui décide qui lui envoie son poing. Cette salope n’avait pas le droit de t’enlever à notre affection et à la tendresse des tiens.

Thomas, tu nous manques affreusement.

Jean et les autres de neuf heures

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