Il faisait beau et chaud ce 26 mai, un temps idéal pour la promenade, et pourtant, ce fut un jour que l’on aimerait pouvoir oublier ! Quelques mètres en pente raide sur un petit sentier, et c’est la chute tête la première avec atterrissage à plat ventre sur un sol durci, recouvert de graviers et agrémenté de gros cailloux.

Ce passage, je l’avais abordé avec insouciance, ne tenant pas compte de mon âge ! J’allais très vite m’en repentir. Avec l’aide de mon mari et sous l’œil atterré de mon chien, je me relève péniblement et clopine jusqu’au talus voisin où je m’écroule, hébétée. Un goût de terre dans la bouche, du sang un peu partout et un pied douloureux, tel fut le premier bilan.

– Tiens ! Mes lunettes ne sont pas cassées bien que sérieusement rayées; par contre, elles ont eu raison de mon nez qui paraît, lui, fort endommagé !

Mon mari décide de l’urgence des soins à apporter et part chercher la voiture afin de me conduire au Cabinet Médical. Il est midi passé et, par chance, le Dr Bard est encore là. D’un coup d’œil, il évalue la situation et vient me chercher avec une chaise roulante. Pendant plus de deux heures, aidé par la charmante infirmière du vendredi, il s’est appliqué à réparer les dégâts : fracture ouverte du haut du nez (merci les lunettes !) exigeant plusieurs points de suture, plaie profonde à la main droite (13 points) et diverses érafflures, un vrai chantier. Le Dr Bard était très en souci. Il ne fallait en aucun cas laisser des graviers dans les plaies, c’était une vraie chasse au trésor qui a tenu en haleine le tandem pendant la pause-repas. Mais, ce jour-là, il n’y eut pas de repas pour ces deux champions. Une fois collés les derniers pansements, les patients de l’après-midi étaient déjà dans la salle d’attente. Vite encore adapter une botte à mon pied cassé, préparer une ordonnance, fixer un rendez-vous pour le lendemain et courir à la cave chercher une chaise roulante de secours qui va m’être très utile. Comment utiliser des cannes avec ma main blessée ?

Depuis ce jour, ma vie a changé. Tous les jours, puis tous les deux jours, mon mari-chauffeur me conduit au cabinet médical où les différentes infirmières changent les pansements, nettoient les plaies, puis enlèvent les points, tout ceci avec compétence et gentillesse. Cinq semaines ont passé et mon visage retrouve enfin un aspect normal : finies les boursouflures et les teintes bleu, vert, jaune, qui dégoulinaient des yeux jusqu’au cou ! La cicatrice du nez est une œuvre d’art, et celle de la main, pas mal non plus. Merci, Dr Bard, vous avez fait du beau boulot ! Et merci aussi aux infirmières dont je ne connais pas les noms, mais qui se sont montrées “super-sympa” et efficaces. Merci aussi, Dr Bonneau, pour votre diagnostic rapide.

– Heureux, les Ormonans qui peuvent compter sur cette équipe formidable !

Liliane Jaeger
Chalet Le Finlandais
Lettre publiée le 7.7.2017

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