Lettre de lectrice en réaction à l’article paru dans Le Cotterg de mars 2016

J’aimerais d’abord vous redire le plaisir que j’ai à recevoir Le Cotterg chaque mois – il me permet, pendant les mois d’hiver que je passe en plaine, de partager les joies, les peines et les préoccupations de mes voisins de montagne. Le jour de son arrivée, il est toujours prioritaire dans mes lectures :-). J’apprécie aussi votre ton pragmatique et consensuel.

Cependant… l’article cité ci-dessus m’a surpris, et, j’aimerais vous faire part à son sujet d’une remarque et d’une suggestion.  En préambule, bravo pour la “mise en scène” photographique humoristique. Quant au contenu de l’article, vous stigmatisez les propriétaires non-respectueux (“sournoisement”, “je m’en-foutistes”). J’aimerais (je suis moi-même propriétaire de chien) relever que celui qui prend la peine de ramasser les déjections de son compagnons  à 4 pattes a déjà effectué le “gros” et le plus désagréable du travail. Mais il peut arriver qu’on la dépose, avec les meilleures intentions du monde, en pensant la reprendre au retour pour la jeter dans la “boîte à crottes” et qu’on oublie… Cela m’est malheureusement arrivé quelques fois, mais c’est une très petite proportion de la totalité ramassée… Ce vaudrait-il dès lors pas mieux, et j’en viens là à ma suggestion, éviter de coller d’emblée une étiquette “négative” et stigmatisante sur ces actes (ce qui équivaut à mal les interpréter), et plutôt encourager à faire mieux avec un titre dans le style “C’est bien,  continuons …et ne les oublions pas dans nos prés” ?

En pédagogie, on parle d’évaluation formative : à “l’arrêt sur image” que constitue l’évaluation, on associe une analyse et un commentaire proposant des pistes à suivre pour améliorer la situation. Je pense que cette méthode peut aussi, et peut-être même avec plus de succès,  s’appliquer aux adultes.  Par exemple dans ce contexte d’ éducation nécessaire pour permettre une cohabitation plus harmonieuse entre tourisme et agriculture de montagne, entre ceux pour qui nos beaux paysages sont “nourriciers” et ceux pour qui la montagne est un vaste terrain de jeux. Je pense que c’est un défi difficile, mais important et urgent à relever par nos autorités et les offices de tourisme dans les prochaines années, vu les grandes difficultés auxquelles notre monde agricole doit déjà faire face par ailleurs.

Pour terminer, juste une petite information positive complémentaire : j’ai lu récemment avec intérêt, dans un bulletin d’information de la fédération cynologique suisse, associée aux recommandations aux propriétaires de chiens quant au ramassage des crottes, la suggestion de ramasser une partie des déchets que l’on croise malheureusement  au cours de ses promenades. Activité à laquelle je m’adonne régulièrement et je ne suis certainement pas la seule. Donc, si certains détenteurs de chiens souillent le paysage, c’est probablement et  fort heureusement compensé par le comportement de beaucoup d’autres de ces grands amateurs de vie au grand air :-)))

Je profite de l’occasion de saluer l’initiative des autorités d’avoir installé des “boîtes à crottes” supplémentaires (je pense au secteur de La Comballaz notamment) et de les encourager à continuer. Cela ne pourra que contribuer à l’entretien et à la propreté de notre environnement.

En vous remerciant par avance de l’attention que vous aurez portée à la présente, je vous adresse mes très cordiales salutations.

Isabelle Held
Veyrier (GE) / La Comballaz
Lettre publiée le 22 avril 2016

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