Comment un Etat de Vaud peut-il imposer un mariage de déraison à des entités qui ne s’aiment pas ?

Déjà, dans un mariage d’amour, les risques de rupture sont importants, alors là…

Villars représente un futur mari prêt à écraser sa future de tout le poids de ses nuitées, ses moyens financiers, son arrogance. Bonjour l’orgasme !

On impose une fusion des moyens de remontées mécaniques, on impose une fusion des offices du tourisme. Bien sûr, la dot de la petite fiancée avec son glacier est attractive, c’est d’ailleurs bien la seule chose qui intéresse le fiancé de ce mariage arrangé. On se retrouve au Moyen-Age.

– Je ne t’aime pas, mais on est obligé de passer par là, nous tenons à inscrire Glacier 3000 sur notre carte de visite, même si les installations perchées là-haut sont en sursis, pas encore concordataire.

Sur le flan de Gryon, depuis longtemps, l’amour parfait n’existe pas, et je pèse mes mots, l’Etat voudrait que l’harmonie règne avec les gens sur l’autre versant ? On rêve ! C’est peut-être normal et courant pour des fonctionnaires, qui hors de la pause, jouent au Monopoly avec le reste du Canton. Sauf que là, on ne joue pas, ou alors de notre avenir, ou plutôt de notre manque d’avenir.

Pourquoi, n’utilise-t-on pas mieux les structures touristiques régionales qui peuvent, elles, défendre les intérêts de chacune des stations des Alpes Vaudoises, du Chablais et de La Riviera, du Pays-d’Enhaut à Gryon, de Leysin aux Mosses, sans tirer la couverture à l’une ou l’autre des stations, mais présentant les spécificités de chacune d’entre-elles ? Et il y en a. C’est une immense richesse diversifiée, vendons-la.

Autant, je suis convaincu par toutes les collaborations possibles, autant je suis certain de l’échec d’un mariage forcé entre partenaires dont les forces sont disproportionnées, les intérêts divergents, les mentalités contradictoires.

Prenons en mains notre destinée, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, plutôt que d’être le sous-fifre d’un sous-patron.

Même à l’Etat, on devrait pouvoir comprendre cette logique de responsabilisation locale. Sans cette responsabilité, c’est la mort assurée. Et franchement, c’est bien trop beau, ici, pour mourir !

Jean Lugrin

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