Aujourd’hui, exceptionnellement, le Ronchon retraité désire relater un bel épisode, de bons moments dans sa vie de vieux critique, parfois désabusé.

Quelques courriels plus tard, l’abonné le plus éloigné (?) du Cotterg arriva pour deux jours aux Diablerets. Il m’attendait devant le bâtiment, son short, sa petite valise, son sac de montagne et son immense sourire. C’était Masahiro Hayashi, notre ami japonais de Nagoya. Il arrivait directement de Toulon, où il avait rencontré Boris Cyrulnik, dont il a traduit son livre “Sauve-toi, la vie t’appelle” en japonais. Il avait préalablement passé par Bordeaux, afin de suivre le parcours de cet enfant de six ans d’alors, destiné à accompagner ses congénères dans les camps de la mort. Son livre traite de la résilience, comme d’ailleurs le magnifique livre de notre ami des Diablerets Jean-Claude Rossignol qu’il vient d’éditer à tirage limité.

Je suis admiratif envers ces personnes capables d’un pareil travail sur eux-mêmes pour, pour tenter de passer plus loin, et d’arriver à pardonner à leurs bourreaux, si ce n’est d’oublier leurs souffrances. J’imagine qu’il faut une bonne dose d’intelligence pour choisir la direction du chemin de vie dans un but constructif, ou reconstructif, et non de vouloir régler les comptes et faire payer à la société son triste vécu.

Boris Cyrulnik, comme Jean-Claude ont réussi ce pari. Je regrette que Masahiro ne soit resté suffisamment longtemps pour lui raconter sa rencontre toulonnaise. Masa, dépêche-toi de revenir, plus longuement !

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Jean Lugrin

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