Mesdames et Messieurs les citoyens d’Ormont-Dessus,

Nous nous trouvons actuellement dans une phase cruciale du développement de notre village, voire de notre commune. Après les douches froides conséquentes à l’acceptation de la Lex Weber, puis de la LAT, nous avons aujourd’hui en main la possibilité de survivre en tentant de renforcer notre économie locale par la rénovation de la télécabine d’Isenau.

Nos autorités municipales ont réussi à réintégrer Isenau dans le projet Alpes 2020 du canton et ceci en y mettant beaucoup d’énergie. Par la suite, le conseil communal a voté de manière claire son soutien à la réfection de la télécabine d’Isenau (vote du conseil communal proche de l’unanimité tout en augmentant la participation communale proposée par la municipalité). Ces deux instances ont été élues démocratiquement par la population, puis assermentées en s’engageant à défendre les intérêts de la communauté.

Aujourd’hui, tous les feux sont au vert, à l’exception de l’aval du Grand Conseil en janvier pour le projet Alpes 2020 et du dossier concernant les propriétaires survolés par le futur tracé de la télécabine au-dessus du village. Certains, gourmands et / ou égoïstes tentent leur chance en exigeant des indemnités financières importantes à Télédiablerets. Cette ou ces personnes seront-elles capables de faire capoter un projet d’envergure utile à toute une région, par simple appât du gain? On pourrait comprendre ces revendications dans une situation d’opulence financière de Télédiablerets. Tel n’est pas le cas. Chaque citoyen s’est posé la question de savoir quel montant il pouvait imaginer offrir à la Fondation d’Isenau. Ce sont souvent des sommes modestes… vont-elles alors servir à indemniser certains propriétaires survolés?

Ces propriétaires survolés n’ont-ils finalement pas moins de nuisances que ceux qui habitent plus loin? Une cabine passant au-dessus d’un bâtiment est invisible et ne fait pas de bruit! Je serais d’accord d’octroyer une modeste somme à un bâtiment se trouvant à proximité d’un pylône ou d’un autre qui verrait des cabines passer devant son balcon.

Si l’on indemnise des propriétaires survolés par un projet d’intérêt général, pourquoi alors ne pas indemniser ceux qui habitent à côté d’un éclairage public? Qui voient une partie de leur parcelle utilisée en hiver pour le dépôt de la neige fraisée par la commune? Qui laissent passer la piste de ski de fond sur leur terrain? Qui ont des conduites de chauffage à distance dans leur sous-sol? Qui voient les «Moloks» depuis leur fenêtre ou qui subissent les odeurs nauséabondes de la STEP?

Mesdames et Messieurs les éventuels futurs survolés, ceci est un appel à votre raison. Vous n’avez pas le pouvoir de réaliser cette télécabine, mais en revanche celui de faire capoter un projet d’intérêt général soutenu par les autorités communales élues par la population.

Si tel était le cas, notre économie locale aurait de quoi s’inquiéter jusqu’à ce que le laitier vende la dernière fondue au pharmacien qui, lui, aura fait fortune en vendant des palettes (pas celle d’Isenau) d’anti-dépresseurs à tous les acteurs économiques qui auront fermé boutique les uns après les autres.

François Gorgé, Les Diablerets

12 Commentaires

  1. Permettez-moi un commentaire…
    Le prix de l’immobilier n’est-il pas directement lié aux infrastructures qui ont attirés et qui attirent toujours le touriste ?
    Si mes modestes connaissances en économie disent vrai, je pense qu’au vu du prix du terrain ces dernières années, des propriétaires ont bénéficié largement des bienfaits indirects de ces infrastructures.
    Ceci sous la forme de retours financiers (locations, ventes de terrains, taxes des séjours payant une partie des charges communales etc) si j’en crois les loyers pratiqués. Mais aussi sur une plus-value intrinsèque de leurs biens étroitement liée à la fréquentation des Diablerets.
    Ils sont donc, à mon avis, déjà indemnisés.
    Ce qui est « amusant » dans cette histoire, c’est que j’ai appris très récemment que certains Ormonants en ont voulu longtemps aux Lausannois qui avaient refusés en 88, par manque d’ouverture d’esprit, les jeux olympiques d’hiver de 94… pour faire le lien avec un prise de pouvoir démocratique ou non….
    Ce n’est qu’un commentaire d’un locataire, de longue date aux Diablerets, qui payait un 2.5 pièces Frs 600.- à la saison à la fin des années 90…
    Les temps ont changés…. pas la saveur du mélange fondue du Petit-Diable…

  2. Cher Monsieur,

    Je ne vais pas contester chaque paragraphe de votre lettre, chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, ou ce à quoi il croit, raison pour laquelle je vais me concentrer sur un aspect de cette installation phare du domaine skiable et de promenades quatre saisons de notre région.

    Je rappelle que le consultant Furger avait tout simplement rayé de sa carte d’inepties l’installation d’Isenau. Je me demande souvent combien il a été payé pour proposer des installations aussi ridicules que coûteuses, installations dont la plupart ne verront jamais le jour, et heureusement !

    Je rappelle aussi qu’il aura fallu les 4500 signatures d’une pétition pour que la municipalité daigne se bouger pour obtenir le maintien de cette installation indispensable à la survie du tourisme dans la région.

    On s’est laissé imposer une fusion des offices du tourisme, qui ne sera bénéfique qu’aux seuls Villardous. Pourquoi n’a-t-on pas créé une entité regroupant la Riviera et les Alpes vaudoises ? De la plaine à la montagne, du lac au glacier, voilà ce qu’un directeur des vente «indépendant» aurait pu proposer aux touristes du Monde entier. Tout les commerçants savent qu’un petit magasin qui ne vend que trois pulls ne les vend pas, alors que celui qui propose au chaland une collection (tailles, couleurs, dessins et qualités) va pouvoir satisfaire sa clientèle. On aurait pu bénéficier d’une grande surface touristique, avec des moyens permettant de démontrer les attraits considérables et variés de cette région privilégiée. Des points d’attractions pour tous les goûts, pour toutes les bourses, je ne vais pas énumérer tous les musées, tous les pôles d’intérêt que comporte cette région, il y en a tant.

    Non, on a fait dans le mesquin, le petit, et on est devenu le sous-fifre d’un patron méprisant. Pire, on va fusionner les installations de remontées mécaniques, dans le même esprit, dans le but de faire monter quelques touristes pressés admirer la vue depuis le Scex-Rouge. A-t-on pensé une seconde à la rentabilité d’une telle monstruosité qui va scier définitivement la branche sur laquelle nous sommes assis. Le bon sens est parti, c’est la fuite en avant ! Est-ce qu’il y a encore quelqu’un qui pense que Villars va accepter que l’installation d’Isenau continue son exploitation ? Villars n’en a rien à faire, et vu que c’est l’actionnaire majoritaire qui décidera tout selon son intérêt propre, nous n’aurons rien à dire, que les yeux pour pleurer et le poing dans sa poche.

    Je reste convaincu que la seule solution pour permettre le maintien de la télécabine d’Isenau, c’est son maintien à l’emplacement actuel. Pas besoin de ces deux pylônes ridicules (mettez des gabarits si vous ne croyez pas!), pas besoin de centaines de milliers de francs de compensations, ni de centaines de milliers d’autres francs pour sécuriser les bâtiments survolé afin de répondre aux normes anti-incendie. Développons un service de navettes digne de ce nom qui permettra de résoudre les problèmes de circulation, car je le rappelle l’installation à 17 millions préconisée ne résoudra pas le retour des skieurs arrivant au bas de la piste pour se rendre au Meilleret. J’en ai même entendu qui affirmaient qu’on laisserait une partie de la Route des Ormonts enneigée pour permettre aux skieurs de rejoindre le hub, puisque c’est comme cela qu’on appelle l’idiotie centrale. Oh oui, c’est cohérent, le rêve continue jusqu’au cauchemar !

    Il est temps de se réveiller et de prendre conscience des vraies valeurs de cette superbe région et de se prendre en charge. Cessons d’être les esclaves de dictateurs étatiques ou de stations qui nous toisent. Exigeons de reconstruire l’installation d’Isenau en la finançant nous-mêmes, et avec l’aide de personnes sensible à la beauté du coin et intéressés par un développement respectueux de notre environnement. Nous sommes en 2014, finies les interventions brutales sur le paysage, finis les gaspillages de toutes sortes, essayons d’adopter une pensée réaliste en construisant notre avenir dans le respect, même si certains continuent de déforester pour faire de l’huile de palme au détriment d’espèces animales en péril, et d’autres braconnent éléphants et rhinocéros pour leur puissance viril (?). Le Monde change, les priorités aussi, et si possible, nous avec. La fuite en avant, irréfléchie, ne peut aboutir que dans le mur ou le précipice, nous avons le choix ! Les ancêtres ont réussi à préserver le village, c’est ce qu’ils nous ont donné, à tous.

  3. Encore une fois, il s’agit d’une présentation des faits qui relève du chantage, affectif, moral. Tenter d’imposer une seule est unique version par la force n’a rien de démocratique. Cette manière de faire ne tient, encore une fois, pas compte de l’avis de certains indigènes et des résidents secondaires, suisses et internationaux, qui font vivre notre village et qui n’ont aucune envie de voir sa beauté saccagée par des pylones de 30 m, des parkings gigantesques à l’air libre et autres hubs…

    La réalité est plus nuancée.

    Premièrement, la Télécabine d’Isenau peut fonctionner dans son état actuel. En 2017, si les propriétaires l’entretiennent normalement et l’adaptent aux normes actuelles, une nouvelle autorisation sera délivrée et l’installation continuera de fonctionner.

    Deuxièmement, la nouvelle installation présente des désavantages passés sous silence. Lorsqu’une installation permettant un débit de 2’000 personnes l’heure acheminera les clients à Isenau, que feront-ils sur ces installations antiques faites pour accueillir un petit nombre de skieurs peu pressés ? Le projet est incomplet car il ne prend en compte ni le dimensionnement du domaine skiable, ni les transports à mettre en place pour assurer la transition lors du retour à ski. Pourquoi ? nos autorités manquent-elles de pouvoir ou sont-elles si incompétentes d’avoir oublié d’intégrer des investissements indispensables dans cette éventualité ?

    Troisièmement, l’étude locale Vision 2025 a eu notamment pour conclusions que le lieu-dit Les Isles est un endroit à protéger de toute pollution visuelle car la vue en forme de V sur le massif depuis le village constitue l’atout caractéristique de la beauté du lieu, ce qui a fait son esprit jusqu’alors. Un développement en infrastructures et en parking apparait à cet endroit particulièrement mal adapté et contraire à ces conclusions. Les villes semblent paradoxalement être plus en avance que notre village en ce qui concerne la recherche d’esthétisme, puisque, on cherche à enterrer tous les parkings à ciel ouvert.

    Quatrièmement, la réalité économique de l’exploitation de cette installation engendrera en été une fermeture de la télécabine flambant neuve. Un service de bus sera plus avantageux pendant les périodes estivales. Les « modestes » connaissances en économie du commentateur ci-dessus devraient lui faire garder raison. Aucune entreprise ne laissera fonctionner une installation qui lui fait perdre de l’argent. N’imaginez pas que la futur Télé-Villars-Diablerets laissera ses comptes rougir. Je vous rappelle que le télésiège Diablerets-Mazot consomme PLUS d’électricité à lui tout seul que l’ensemble du domaine actuel d’Isenau. A ce jour, Isenau est un domaine rentable d’un point de vue de l’exploitation grâce à sa simplicité, à sa mécanique rustique mais pas dénuée de charme et d’un point de vue comptable car tout est amorti. Une installation fermée plus de la moitié de l’année, voici ce qui nous attend avec un investissement si lourd.

    Cinquièmement, la Commune, actionnaire de la société exploitant Isenau, n’a jamais pris position lors des Assemblées générales pour constituer des réserves au sein de cette société au lieu de vider les caisses en distribuant le 100% des dividendes annuels. L’Ormonan avare comme la cigale jouant et dansant tout l’été se réveille un peu tard les poches vides et en appelle aux fourmis pour les lui remplir.

    Sixièmement, la propriété l’emporte sur le dessous et sur le dessus. J’espère que les propriétaires concernés ne cèderont jamais aux sirènes de l’argent. Il y a des valeurs qui priment sur l’argent. Le développement durable, ce n’est pas choisir la solution la plus simple, la moins couteuse pour ses bénéficiaires, la moins respectueuse du paysage. C’est ne pas outrepasser certains principes et caractéristiques intangibles.

    Nous avons déjà commis une grave erreur en développant uniquement notre économie sur la résidence secondaire, aveuglé par tant d’argent facile, sans prévoir aucune alternative.

    Ne poursuivons pas dans la même direction avec les remontées mécaniques. Ayez le courage de présenter plusieurs projets, plusieurs variantes que nous puissions peser les avantages et désavantages et choisir au mieux. Arrêtez de nous mettre le couteau sous la gorge…

    • Cher Monsieur Lugrin, cher Monsieur Mermod, merci pour vos commentaires pertinents et indispensables pour la réflexion qui concerne Alpes Vaudoises 2020. Même si l’on dit que certains de ces projets ne se feront jamais, je suis cependant moi aussi inquiet pour la région que les autorités osent même imaginer de construire un téléphérique à travers un site aussi majestueux que le Scex Rouge en passant par la Marchande. L’intégrité du massif des Diablerets est certainement l’atout touristique principal des Alpes Vaudoises et le sera encore je l’espère, en 2020 et après!

  4. IL EST FAUX DE TRAITER LES PROPRIÉTAIRES SURVOLÉS EN BOUCS ÉMISSAIRES ET DE LES TENIR POUR SEULS RESPONSABLES DE LA NON RÉALISATION DE LA TÉLÉCABINE D’ ISENAU.

    En préambule, je tiens à remercier les différents intervenants pour la qualité de leurs messages et leurs prises de position. Cela prouve la qualité de notre journal et de ses lecteurs. Avant de plonger dans le vif du sujet, juste une petite considération personnelle. Lorsque François Gorgé parle de la douche froide de la Lex Weber, puis de la LAT, il est bon de rappeler que plus d’un tiers des électeurs d’Ormont-Dessus y étaient favorables et nous serions facilement montés à plus de 50%, si seuls la Municipalité et le conseil Communal avaient eu à voter cet objet. Il est bon de rappeler que seuls les Syndics d’Ormont-Dessous, Leysin et Château-d’Oex étaient sortis du bois pour nous rendre attentifs aux effets pervers de cette loi. Quant à la LAT, lors de la création de la fondation «Sauver Isenau», un des amendements de la commission était de changer d’affectation la place actuelle de la télécabine, située en zone village, ce qui a été accepté à l’unanimité et sans que le Syndic (pourtant ingénieur en génie rural, donc spécialiste en aménagement de territoire) ne lève le petit doigt pour contrer cette ineptie. Une fois encore, nos autorités se sont montrées plus royalistes que le roi.

    Les propriétaires survolés paient un impôt foncier, leurs sacs jaunes se verront gratifiés de 6 points d’impôt supplémentaires et/ou d’une prochaine augmentation de leur taxe de séjour. Je crois que dans un premier temps, ce sont des citoyens qui veulent simplement préserver leurs droits. Des indemnités doivent être versées, mais elles doivent rester raisonnables. Il y a beaucoup de possibilités, entre autres, octroyer des laisser-passer aux familles survolées, voire redistribuer un pourcentage du chiffre d’affaires annuel. Cela représenterait un petit revenu pour certains commerçants de la place et un rendement tout aussi intéressant, comparé à ce qu’ils avaient touché, lorsqu’ils avaient confié une partie de leur bas de laine à un gestionnaire de fortune peu scrupuleux.

    Suite aux inondations de 2005, les propriétaires des Isles et d’Aigue Noire – dont je fais partie – suite aussi à la constitution d’ECF (entreprise de correction fluviale), les propriétaires se sont vus délestés d’un certain nombre de mètres carrés de terrain, payés entre 30 et 50 centimes le mètre carré. Cela, suite à un accord qui, même si vous l’acceptiez, s’appelait procédure d’expropriation. Une ECF du Dar est en cours, l’Etat est en train de racheter des forêts pour 1 franc le mètre carré, afin d’y créer des zones inondables dans le but de protéger des bâtiments sis dans la région du pont du Moulin, notamment.

    S’il est publié sur le site «Sauver Isenau» que, de janvier à juin 2013, le but était d’obtenir l’accord des propriétaires, il est bon de préciser que l’emprise du tracé actuel ne suffit plus, l’emprise d’une nouvelle installation étant supérieure. C’est l’entier de la servitude qui doit être rediscutée.

    Je suis propriétaire d’un pylône et vois actuellement les cabines passer à hauteur des fenêtres de mon bâtiment, et ce depuis 1953, sans que cela me dérange le moins du monde, ni ceux qui y habitent. Je peux affirmer qu’à ce jour, je n’ai pas eu la moindre discussion à ce sujet.

    Il en est de même pour tous ceux qui pensent que les parkings devraient se situer dans les environs de la STEP avec des navettes pour conduire les touristes au centre et à proximité des installations de remontées. Je suis propriétaire de 5’000 mètres carrés de terrain dans cette région et ne connais ce projet que par des articles de presse.
    Force est de constater que, plutôt que de précéder ou anticiper les problèmes, on leur court après et avec bien peu de souffle.
    Il faut également se poser la question s’il est important de monter une moitié du village contre l’autre pour une installation qui, une fois en mains villardoues, sera ouverte au maximum trois mois par année, voire quatre, si les contribuables ormonans acceptent de mettre la main au porte-monnaie, comme cela se pratique déjà dans les communes de Gryon et d’Ollon.

    En conclusion, la meilleure solution à mes yeux, serait:

    -que l’on retire ce projet de départ du Glacier depuis les Isles.

    -que le Conseil d’Etat laisse une certaine autonomie à chaque société de remontées mécaniques et ne demande qu’un rapprochement et non pas une fusion.

    -un départ d’Isenau aux Isles avec une station intermédiaire au Belvédère, puis une liaison avec le Pillon.

    1) Le départ des Isles offre une liaison avec Villars et des parkings en suffisance à proximité. Le départ actuel n’offre – sauf erreur – que 54 places de parc, occupées à 50% par les employés des installations et les moniteurs de ski. De plus, il engendre la majeure partie des problèmes de circulation dans le village en période de forte affluence.

    2) La station intermédiaire aurait pour rôle de ramener les villardous aux Isles et serait le Métro des Diablerets pour sa partie inférieure et permettrait de sauver le ski répétitif sur les pistes des Crêtes et de la Standard dans leurs parties enneigées.

    3) La liaison avec le Pillon relierait nos trois domaines skiables et nous offrirait des domaines superposés, plutôt que de les isoler, comme c’est le cas maintenant. Et tout cela, sans navettes tout aussi ridicules et nuisibles que deux pylônes.

    Philippe Pichard, Les Diablerets

  5. Merci Eric et M. Lugrin pour vos textes, qui vont dans le sens d’une préservation de l’esprit et de l’esthétique du village, sans aucunement en empêcher son évolution.

    La manière de vouloir imposer au forcing un projet d’EXTENSION vers Villars d’Isenau « toutes options », y compris les deux pylônes (dont un de 30 m) au milieu du village, laisse bon nombre de résidents secondaires plutôt perplexes, comme l’ont démontré les réactions virulentes des participants à la séance d’information pour anglophones du 3 janvier. Les questions-remarques qui ont été faites lors de cette séance concernaient en effet principalement la préservation de l’esprit et de l’esthétique du village et non pas le pharaonique et très hypothétique projet Alpes Vaudoises 2020 (devisé sans sourciller à 600 mo (!!!) au lieu de « seulement » 320 mo. comme l’année passée), courageusement présenté à cette audience réfractaire de notables internationaux et dont la principale conséquence pour les Diablerets serait de les transformer en hub au profit de Villars (parlant de « hub », c’est plutôt le « Pub », qu’il faudrait réhabiliter, afin de meubler à nouveau les nuits des plus jeunes de la station pour les retenir – mais c’est un autre sujet).

    Certains de nos voisins valaisans ont testé l’idée d’un développement agressif de leurs stations, on voit bien ce que cela a donné avec le désastreux résultat de la Lex Weber. Le couperet de la Vox Populi, qui n’a que faire des intérêts des stations vaudoises, valaisannes et autres, est violemment tombé. Et paradoxalement, Les Diablerets, qui ont su préserver leur esprit, avec un développement bien maîtrisé par les générations précédentes, souffrent et vont souffrir massivement de l’application de cette nouvelle loi. Pourquoi veut-on répéter l’histoire, en saccageant définitivement le plus beau village de montagne de la région et tout son environnement ? Nous sommes bon nombre à penser qu’un plan B pour Isenau (sans extension vers Villars) est aussi possible, ne serait-ce que financièrement, puisque si j’ai bien compris la maigre pré-évaluation budgétaire disponible pour le public et correspondant au plan A (celui à pylônes et à 17 mo.), le contribuable vaudois payerait 7 mo. à fonds perdus et en prêterait 7 autres, ceci pour un pré-projet dont les hypothétiques 17 mo. ne comprendraient ni la station intermédiaire essentielle du Belvédère, ni la préservation de la Standard, ni un restaurant au sommet, ni la création d’un parking au départ des Isles, ni la valorisation de l’existant au sommet d’Isenau, ni les inévitables surcoûts liés à tout projet de cette envergure, ni, ni, ni… Comme l’appel aux consultants extérieurs semble être une activité appréciée dans la région, est-ce que l’un d’entre eux a fait une étude sur le coûts de rénovation a minima d’Isenau ? est-ce que quelqu’un a examiné (de manière neutre) les comptes d’Isenau sur les 30 dernières années pour déterminer, par projection financière, si une version séparée d’Isenau est viable financièrement dans le futur ? et si cette version séparée d’Isenau n’est réellement pas viable, sait-on combien il faudrait remettre chaque année dans la caisse pour continuer à faire tourner l’installation (sans verser de dividendes aux actionnaires), cruciale pour la survie de la station ? a-t-on fait une étude sur le coût d’achat et d’opération de navettes électriques (sponsorisées et payantes comme à Zermatt) entre le parking actuel est la station d’Isenau ?

    Grâce à l’investissement de dernière minute consenti par les propriétaires actuels d’Isenau, sans lequel nos enfants auraient été à l’école de ski des Mosses (!) cette année, les autorités politiques du village (et surtout les actionnaires de Télédiablerets !) ont un tout petit peu de temps pour réfléchir à une solution appropriée pour Les Diablerets, dont il faut rappeler que le positionnement ne correspond fort heureusement ni à celui de Villars, ni à celui de Gstaad ou encore des Mosses. Une solution qui, au contraire d’un “hub”, s’inscrive dans la démarche « Green Diablerets », abondamment relayée dans la presse de la vallée. Une solution qui corresponde AUSSI aux attentes des heureux propriétaires de lits tièdes qui aiment Les Diablerets, y séjournent très régulièrement et surtout y dépensent leur argent, parce que ce village et son environnement sont un joyau. Il est temps pour les décideurs de réfléchir à une solution raisonnable pour Isenau, comme pour toute la station, permettant de VALORISER ET DEVELOPPER L’ACQUIS, sur le long terme.

  6. Heureux de lire tous ceux que le projet d’Alpes Vaudoises 2020 révolte. Un projet pharaonique sans aucun sens commun, qui va défigurer l’un des plus beaux sites et l’un des plus beaux villages de montagne … et condamner la station à la ruine …

    Allez à l’Alpe d’Huez voir ce que c’est qu’un village défiguré par un télécabine qui court les rues; et encore, l’Alpe n’était pas un aussi joli village que les Diablerets, et le domaine skiable est autrement plus développé.

    Le hub et son parking géant (bien plus important que celui de Meilleret) vont défigurer non seulement les Isles, mais toute la perspective sur le village (par exemple la vue à partir de la route de la Ville), et donc tout le site …

    Et on pense sérieusement amener plus de tourisme sur un site défiguré ?

    Tout ceci au bénéfice exclusif de Villars: je dis bien exclusif, parce que quelles que soient les études réalisées (belles études, sans doute aussi fiables que celles qui ont déjà dû être rédigées à l’origine lors de la construction du télécabine du Pillon et se sont déjà bien trompées), vous n’aurez pas un seul skieur de plus sur le Glacier venant de Leysin, de Gstaad ou de Château d’Oex, tout juste quelques-uns en plus de Villars, et je vous l’accorde, quelques-uns en plus venant de la vallée, mais sans aucun bénéfice pour le village, puisque les commerces seront trop éloignés du hub et que ces gens-là repartiront après leur journée de ski sans passer en ville (tout comme le font sans doute certains des skieurs de Meilleret aujourd’hui qui viennent en voiture, mais pas tous, et pas ceux qui viennent en train) …

    D’une manière générale, question de bon sens élémentaire, comment voulez-vous attirer plus de gens avec le projet 2020, alors qu’aujourd’hui la clientèle qui se déplace de la vallée, train ou voiture, trouve l’abonnement journée Glacier 3000 trop cher: vous n’allez tout de même pas baisser le prix de l’abonnement, s’il vous faut amortir le coût d’une installation complémentaire, et quelle installation !

    Comment allez-vous donc justifier qu’on paye plus cher un abonnement, alors que les pistes de ski ne seront pas plus nombreuses ? Et si vous conservez l’accès par le col du Pillon, on aurait cette incongruité d’avoir un petit domaine skiable (avec seulement deux pistes “intéressantes”, la Combe et le Martisberg) desservi par rien moins que trois accès différents en télécabine !!!!

    Sans compter que si l’accès Pillon devait être supprimé, je trouverais tout de même lamentable de démantibuler une installation qui a sans doute plus de 10 ans, mais qui reste en apparence à l’état neuf (bien d’autres stations beaucoup plus importantes se contentent d’un matériel bien moins performant). Bonjour le gaspillage !

    Enfin, construire une gare de télécabines à trois branches, pour desservir, en dehors de Meilleret et de Villars, deux seules pistes intéressantes au Glacier et trois petites pistes de débutants à Isenau, c’est complètement démesuré … Ce genre d’installations se conçoit dans des sites dont le domaine skiable est beaucoup plus important (cf. le col des Gentianes à Verbier), et implique également que chacun des trois domaines skiables desservis par une même gare de départ s’adresse à une clientèle identique, alors que la clientèle d’Isenau n’a rien à voir avec celle du Glacier …

    Donc une station et un site défigurés, par un projet ruineux, au bénéfice exclusif de Villars, c’est déjà pitoyable. Mais de surcroît, les Diablerets pourraient perdre la maîtrise de leur remontées mécaniques, et Villars et autres s’empresseront d’exiger la fermeture d’Isenau qui ne les intéresse pas.

    Or Isenau est indispensable aux Diablerets: sans Isenau, les Diablerets sont tout simplement morts, parce que sans Isenau, les Diablerets ne seront plus une station familiale … Vous me direz: c’est pas grave, on regarde vers l’avenir, on abandonne les petits enfants et on construit une piscine fitness pour les vieux et les handicapés: merci pour la vision d’avenir … C’est un peu comme la vision futuriste d’un village écologique, alors qu’on nous répondait cet été, puisque le télécabine d’Isenau était fermé, qu’il n’y avait qu’à y aller en voiture: pas polluant, pas contradictoire …

    Conclusion: non bien sûr, il ne s’agit pas de rester les bras croisés en refusant tout progrès et toute adaptation. Je reconnais bien évidemment qu’il y a un problème de fréquentation à Isenau comme au Glacier, mais le projet 2020 ne résoudra rien. Il faut bien sûr développer les infrastructures, mais, dans un village dont l’attraction principale reste le charme et l’esthétique uniques, sans les altérer.

    La solution passe non pas par un seul souci quantitatif, mais une préoccupation de qualité: en améliorant la qualité des prestations, et donc en préservant également la qualité du site, on attirera davantage de touristes, et pas seulement les plus aisés, parce que sans donner dans la frénésie de luxe de Gstaad, la réputation d’une station se construit sur la qualité de sa fréquentation, qui par elle-même sert de locomotive pour attirer une clientèle diversifiée.

    L’erreur du projet 2020 est de se fonder exclusivement sur la quantité de skieurs qu’on veut acheminer par de nouvelles infrastructures de transport, alors que le constat de départ, rappelé en introduction de la présentation du 3 janvier dernier, c’est la réduction de la proposition hôtelière. Pour assurer l’alimentation en skieurs des installations, commencez par vous préoccuper, non pas des visiteurs à la journée, mais de ceux qui passent plusieurs jours en station. Votre clientèle de base, celle qui doit en toute priorité retenir votre attention, ce sont ceux qui restent en station, en chalet comme à l’hôtel; ce sont eux qui consomment autre chose que des forfaits de ski et qui font vivre le village et ses commerces, et ce sont eux qui font la réputation de la station, et en attireront d’autres.

    Or il manque cruellement aux Diablerets un ou deux hôtels de charme, qui ne devraient pas être immenses, mais des lieux de bonheur qui privilégient l’esthétique dans la construction et dans leur aménagement intérieur, et dispensent des prestations de qualité, à la fois dans l’accueil et dans la restauration. A part une création récente stupidement jalousée par beaucoup, la qualité de la restauration aux Diablerets, et tout particulièrement celle qui nous est proposée en altitude, s’est effondrée ces dernières années.

    C’est une question essentielle de positionnement marketing pour la station, et ce n’est pas une question accessoire qui puisse être remisée au motif qu’il s’agit d’investissements privés qui n’ont rien à voir avec la Région ou les pouvoirs publics. Ces investissements doivent être suscités, sollicités, et c’est bien la responsabilité des pouvoirs publics que de chercher à les attirer dans la station. Or vous n’y arriverez pas en défigurant le site, ou en persistant ostensiblement à ne vous adresser qu’à une clientèle moins exigeante (je pense notamment aux festivités du village en été, qui sont du niveau d’un village reculé dans une campagne défavorisée).

    La revalorisation de la qualité dans la station est une priorité, et pas un accessoire, et c’est la seule voie pour conforter la réputation de la station, et lui amener une clientèle plus nombreuse, qui soit une clientèle pérenne, et non pas passagère, qui fera vivre le village et alimentera les installations de remontée mécanique, puis, dans un second temps, attirera une clientèle passagère plus furtive.

    Je ne vois donc que deux priorités, toutes deux essentielles et urgentes:

    1. Sauver Isenau, sans toucher aux installations du Glacier (sauf, à étudier, en créant un télésiège d’Isenau au Pillon, avec une station intermédiaire permettant la réouverture en hiver du très joli site du Lac Retaud), et le cas échéant , développer le domaine skiable du Glacier en réaménageant la descente par Pierres Pointes,

    2. Repositionner la station commercialement, en visant une clientèle plus exigeante et en développant une hôtellerie, une restauration et des prestations commerciales de qualité.

    Pour le reste, je salue bien entendu le travail et le dévouement de ceux qui se consacrent à l’avenir d’un village que j’aime profondément, mais je reste convaincu que le Projet 32020 est une grave erreur.

  7. Tout d’abord, un immense merci à François Gorgé, sa lettre aura eu le mérite de nourrir ce débat si important pour la survie de notre région.

    Merci aussi à tous ceux qui l’alimentent, conscients de la gravité des problèmes à résoudre, dans un esprit qu’on aimerait voir plus souvent sur les terrains, dans les tribunes sportives, et même parfois au seins de gouvernements. J’ai beaucoup aimé les remarques de Messieurs Weber et Bernard. Si je ne puis abonder totalement à toutes les propositions, il est indispensable d’aborder ce problème crucial de notre développement avec franchise, conviction et indépendance.

    Sachant qu’une unanimité dans la population, parmi les membres des commissions 2025, et tout autant parmi les hôtes de la station a plébiscité le panorama Creux de Champ-Glacier, on ne peut plus accepter que des sommes astronomiques soient dépensées pour des installations destructrices de notre matière première, et destinées, inexorablement à une faillite tous azimuts. On doit maintenant sauver Isenau. Il ne s’agit plus d’un autocollant apposé sur son véhicule ou un repas de soutien, mais bien d’une profonde réflexion suivie d’une refonte complète de la stratégie pour y parvenir. Sachant aussi que nos voisins n’ont qu’une idée en tête : monter au Scex-Rouge par le plus court chemin, et qu’en aucun cas ils ne respecteront notre volonté de maintenir Isenau et d’en développer son potentiel quatre-saisons, on doit absolument faire péter ces fusions réductrices et déséquilibrées. Il est temps de financer nous-mêmes l’installation qui a vu des centaines de milliers d’enfants commencer et poursuivre leur carrière de skieurs, et passer la plupart des écoliers de Suisse Romande en courses d’école. Les petit oeufs rouges mythiques doivent continuer impérativement leur parcours actuel. Ils sont, en quelques sorte, le sigle de la région, l’image d’un tourisme doux, respectueux et familial. Par le suite, fabriquons l’énergie nécessaire à son fonctionnement, développons de petites navettes aussi autonomes que silencieuses, qui, elles, résoudront les problèmes circulatoires de liaisons. Je ne crois plus au bons conseils de spécialistes de l’utopie dépassée et au «Diktats» d’un Etat voulant faire notre «bonheur» malgré nous.

    Il y a plusieurs années, j’ai écrit à notre Municipalité pour l’informer que je ne mettrais pas un centime pour aider à financer une installation qui abîme notre beau paysage, puis, je me suis rétracté, en m’engageant à verser mille francs pour refaire Isenau selon un projet, par ailleurs inexistant, du moins à ma connaissance, mais en revanche je suis prêt à verser dix mille francs, si la solution du tracé existant est finalement et, surtout, raisonnablement décidée. C’est peu d’argent, quoique pour un petit retraité, cela représente beaucoup, et si 500 personnes en faisaient de même, je suis convaincu que ces cinq millions représenteraient une grosse partie de la facture finale de cette installation refaite à neuf, à l’exclusion de toutes autres spécialités comme une station intermédiaire qui ne ferait que capoter le projet, mais bien avec de petits oeufs rouges que nous aimons tant.

    Réfléchissons-y, et prenons en mains notre destin. Nous sommes des Êtres humains, pas des moutons à tondre !

  8. Diablerets 2020

    Dessine –moi un mouton ( St. Exupéry )

    Dessine –moi un hub ( qui ????? )

    St.Exupéry avait à sa disposition un désert

    Aux Diablerets on dispose des Isles, plutôt petites.
    Y a-t-il un génie ( tous les jeunes le sont aujourd’hui en informatique) pour dessiner ou tout au moins esquisser un hub sur le territoire des Isles. Un ingénieur de l’aménagement du territoire accompagné d’un informaticien habile aurait tôt fait de nous présenter cet avant-projet qui fait défaut depuis bientôt 5 ans.

    Avec à disposition, le plan de départ du col du Pillon, ajouter la gare des TPC avec les lignes de croisement et deux télécabines, il doit être possible de tracer l’immense surface nécessaire à la réalisation de cet ensemble, à moins de les superposer, cela pourrait faire concurrence à la Tour Tatoua.

    Il est indispensable, afin que chacun puisse réaliser l’impact de ces futurs projets et se rendre compte sur une visualisation virtuelle du site futur du plateau des Isles. Cela permettrait, avant de partir avec des projets définitifs, d’avoir un avant-goût des éventuelles oppositions qui retarderaient l’avancement des décisions.
    Que les décideurs, les promoteurs fassent réaliser ces dessins virtuels et ensuite de les diffuser ou les montrer en public le plus rapidement possible.

    Dans mon article de décembre, j’ai parlé d’utopie et je confirme. Au vu de tous les articles qui ont suivi, il semble que cela devient sérieux pour les édiles et les promoteurs de faire avancer ces projets afin que les solutions puissent être trouvées à la convenance des citoyens, des investisseurs, de l’Etat, des responsables du futur des Diablerets. Il faut des projets réalisables. Le temps presse, en 2017, tout doit être en place et, connaissant la lenteur des procédures, des mises à l’enquête, et compter sur les oppositions, il est évident de montrer dès maintenant les implantations physiques des installations.

    Je suggère qu’un Plan B soit aussi imaginé car la présentation de l’utopie ci-devant énoncée va certainement retarder les décisions Celui-ci, avec un départ pour Isenau de l’emplacement actuel devrait diminuer sérieusement la charge financière prévue actuellement. La différence permettrait le renouvellement et la modernisation des installations qui de toute façon devront être réalisées à court terme.

    Alors, ingénieurs, informaticiens, au travail afin de trouver rapidement un terrain d’entente qui convienne à ce beau village, à ses habitants et à ses hôtes d’aujourd’hui et futurs. Sans Isenau où va-t-on ? Sans les Pierres-Pointes, où iraient les bons skieurs. Au Pillon, sans téléphérique, peut-être, quelqu’un dessinera ??? un m o u t o n.

  9. Depuis la lettre de François Gorgé, le débat public sur l’avenir de notre village prend enfin un sens et présage déjà de certaines priorités à respecter.

    FUSIONS
    Il est nécessaire de se démarquer du dictat de l’Etat. On nous a déjà pratiquement imposé une fusion contre nature de notre Office du Tourisme avec celui de Villars.
    Les trois entités nouvellement créées sont arbitraires. Il est aberrant de vouloir rassembler de manière artificielle des vallées qui ne partagent rien en commun, comme c’est notre cas avec Villars.

    Il est peut-être tard pour l’écrire, mais espérons que ce premier faux-pas nous amène à une vision plus globale et réaliste du tourisme dans nos Alpes Vaudoises.
    La vision actuelle de l’Etat est mauvaise. Si l’on veut regrouper les offices des différentes régions des Alpes Vaudoises, alors osons et créons un seul et unique Office qui regroupe toutes les Alpes Vaudoises.
    Pour nos remontées mécaniques, il en va de même. Il ne faut en aucun cas accepter de fusionner avec Villars. Certes trouvons des collaborations, des synergies, mais gardons notre indépendance, sinon «le petit» va tout perdre! Villars n’a besoin de nous que pour l’accès au Glacier et pour la qualité de notre enneigement au Meilleret, le reste que nenni.

    REMONTEES MECANIQUES
    Là aussi, il est important de se démarquer de l’utopique et coûteux projet soutenu par le Canton et l’Autorité communale.
    Il est primordial de réaliser un projet qui réponde en priorité aux besoins de notre village et qui satisfasse la grande majorité de ses résidents et visiteurs, tout en préservant le site majestueux de ce fond de vallée.
    Il faut refuser cette folle liaison avec le Glacier depuis les Isles. Le canton, les communes et pas mal de PME de la région ont suffisamment investi et perdu de plumes dans les installations actuelles du Glacier pour ne pas démanteler un investissement d’à peine 15 ans.
    Commençons par trouver un consensus pour «Sauvez Isenau». On n’a pas le choix, il faut rénover, mais il y a deux options pour la station de départ: site actuel ou les Isles. En choisissant l’option des Isles on a l’avantage de relier valablement nos deux domaines skiables et de limiter la circulation et le parcage au village. Cette solution innovante répond parfaitement à nos besoins et représente une vue à plus long terme de notre avenir touristique.

    Il faut maintenant absolument trouver le juste tracé qui satisfasse la plus grande majorité. Pour nous aider à nous faire une idée de l’impact sur le paysage, il faut réaliser des vidéos ou photomontages facile à établir avec les outils informatiques actuels. Après, nous pourrons vraiment nous faire une idée de la vision de ces fameux pylônes sur le village.
    Seule une liaison Village-Isenau-Pillon doit figurer dans un projet répondant à nos besoins et réalités.
    Il faut absolument démontrer, et imposer, à l’Etat la nécessité d’une liaison Isenau-Pillon, seule et unique manière de relier valablement, de manière raisonnable, et en skiant, les trois domaines du Meilleret, d’Isenau et Glacier 3000.

    Et même Pierres Pointes… Site naturel et exceptionnel qu’il faut absolument réhabiliter. Il semble assez simple et relativement peu onéreux de sécuriser la Vire aux Dames pour ouvrir le domaine aux nombreux passionnés de liberté qu’ils soient skieurs confirmés ou non.
    Nous avons là une possibilité unique dans les Alpes Vaudoises de créer un magnifique spot pour le freeride et ainsi de se démarquer des stations voisines.

    Ces trois grands axes du projet global ont maintenant besoin d’avancer et d’un Lead. C’est tout naturellement à la Municipalité, avec Télé Diablerets, de réaliser, d’imposer et de faire valider à l’Etat un projet solide, réaliste, qui réponde aux besoins locaux.
    Ce projet n’a rien d’exceptionnel. Il reprend en fait celui d’il y a 8 ans, jamais mis à l’enquête. Assez perdu de temps, profitons du répit attribué à Isenau et fonçons.

    Ainsi, nous montrons à l’Etat notre volonté d’exister, de défendre la viabilité de notre vallée tout en prenant part à l’essor des Alpes vaudoises. Si ce projet fédère une large majorité dans la vallée, que l’Etat nous sent déterminé, il sera alors plus facile de trouver le financement.

    Alors, fini les discussions, au travail!

    Philippe Bonzon

    • A tous ceux qui sont concernés par l’avenir des Diablerets et des Alpes Vaudoises en général.
      C’est avec une grande attention que nous avons lu les divers commentaires ayant suivi l’intervention du Président du Conseil Communal d’Ormont-Dessus ; s’il y a de nombreux points qui sont pertinents, par exemple la préservation du paysage, le dimensionnement « à taille humaine » du village et une vision d’avenir qui permette aux générations futures de continuer à vivre dans notre belle vallée, d’autres réclament un éclaircissement: Nous n’allons pas refaire l’historique du combat qu’il a été nécessaire de mener pour aboutir à la réintégration du domaine d’Isenau dans le Master Plan des remontées mécaniques du projet Alpes Vaudoise 2020 ni revenir sur les circonstances qui ont permis de prolonger la concession jusqu’en 2017: concentrons-nous plutôt sur le fait de savoir pourquoi ces projets ont vu le jour.
      Il est un moment où clamer haut et fort que nous sommes les plus beaux avec le paysage le plus grandiose ne suffit plus à alimenter le tissu socio-économique d’une région ; nous dans les Ormonts, ne sommes pas les seuls à en souffrir et cette situation a été suffisamment problématique pour inciter le Canton à demander une action concertée de la part des différents acteurs de la région des Alpes Vaudoises. Le levier utilisé a consisté en un gel des investissements publics dans les remontées mécaniques. Ceci a débouché sur le projet Alpes Vaudoises 2020 qui a le mérite de proposer une solution globale pour toute la région, avec une réflexion qui n’englobe pas que le ski, mais tous les secteurs de l’économie.
      Parlons maintenant de ce que nous pourrions appeler « la peur du voisin » ; il est vrai que le domaine d’Isenau n’intéresse pas directement la station Villardoue, il est vrai que le rapport de force est de trois pour un dans quasiment tous les secteurs de l’économie, il est vrai que nous sommes les petits… Mais il est également vrai qu’à force de trembler à la seule évocation d’un rapprochement, nous resterons cloîtrés dans notre vallée sans autre solution que de contempler le long déclin auquel nous sommes promis et auquel nous devons faire face aujourd’hui.
      S’il n’y a pas à rougir du fait d’être plus petit ou différent, il y a lieu de faire preuve d’une extrême vigilance ; chaque volet concernant une fusion, absorption ou autre doit faire l’objet de négociations et de conditions qui préservent les intérêts fondamentaux des deux parties.
      Le plus simple pour s’affranchir de ce « complexe d’infériorité » est de mener à bien les projets qui sont en cours sur la commune d’Ormont-Dessus afin de se renforcer et de pouvoir marcher la tête haute sans être constamment aux abois dès qu’une collaboration est envisagée.
      L’union fait la force et ce qui profite à l’un rejaillit sur l’autre.
      Le pouvoir des autorités locales; une belle phrase qui n’a pas un écho retentissant : la capacité financière de la Commune étant limitée, la Municipalité doit composer avec les désidératas du Canton, avec des investisseurs privés qui souhaitent rentrer dans leurs frais ou, tout au moins, ne pas trop perdre… et avec une partie de la population réticente au changement tel que proposé. La marge de manoeuvre est mince et il n’est pas évident de faire coïncider les souhaits et intérêts de chacun avec une solution sur le long terme favorable à la collectivité. L’accès aux deniers publics passe obligatoirement par une solution régionale et les autorités se doivent de faire corps avec les autres communes dans la défense et l’étude de faisabilité du projet Alpes Vaudoises 2020.
      Isenau : tout ce qui a été dit, vu et écrit durant cette année montre que cette infrastructure est vitale pour le village. Le temps qui nous est imparti avant l’échéance 2017 peut paraître confortable, mais il est en réalité terriblement court si l’on considère tous les obstacles à franchir avant sa réalisation.
      La Task Force Isenau assure Télé-Diablerets et Télé-Villars-Gryon de son soutien et est prête à collaborer à l’établissement d’un projet de renouvellement de la Télécabine ainsi qu’à l’étude des diverses infrastructures qui doivent assurer la pérennité du domaine.
      Nous sommes conscients que l’équation ne se résume pas qu’à l’aspect économique (financier) d’une région, mais cela en fait partie et l’occulter serait une tout aussi grave erreur que négliger le panorama qui fait notre force ; nous sommes en faveur d’une solution qui puisse garder au village
      des Diablerets son caractère tout en lui permettant d’évoluer à la satisfaction du plus grand nombre.
      Une lettre d’information (newsletter) sera distribuée bimensuellement pour communiquer sur la situation et l’avancement du projet.
      In fine, et quelle que soit la solution retenue, l’essentiel est de continuer à utiliser ce joyau qu’est Isenau et lui permettre de poursuivre un développement harmonieux tout en préservant ce qui fait sa
      force.
      Merci à tous ceux qui nous soutiennent, c’est en grande partie grâce à vous que le domaine d’Isenau subsiste encore ; poursuivons nos efforts et nous en serons tous récompensés.
      Task Force Isenau

  10. Rien ne sert à la Task Force Isenau de nous brandir une nouvelle fois ce couperet. Il a déjà été balayé en 2013.

    En 2017, une nouvelle autorisation d’exploiter de l’installation actuelle pourra être délivrée. Il suffit de la maintenir conforme aux prescriptions.

    Effectivement, les beaux paysages, comme les installations neuves, ne suffisent plus à vendre. Heureux que la Task Force Isenau se réveille un jour sur ce point et lance un véritable plan marketing pour positionner la station sur l’échiquier des vacances. Se concentrer uniquement sur un objet qui plus est réalisable seulement sur le long terme ne fait qu’accentuer les pertes annuelles constantes de clients de la station.

    Investissez dans l’image, le branding et les messages publicitaires. Réveillez l’esprit diablotin du public. Il y a aujourd’hui déjà du contenu à vendre…

    Et puis vous pourriez également tenir informer la population des mesures prises, des investissements et de l’état d’avancement de Vision 2025, feuille de route que le Conseil communal vous a remise en 2012 et qui ne se limite pas à une installation de remontées mécaniques.

    Et mille mercis à la Task Force Isenau de sa lecture attentive.

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