Vache-canette-web
Et vous, buvez-vous le contenu ou le contenant ?

Un peu de jugeote, criminels !

Ce matin, j’attends mes amis pour le café de neuf heures à l’Ormonan. Ils tardent. A la table d’à côté, des agriculteurs discutent. Je me rends compte que j’aime écouter aux portes, et je les entends parler de vache, d’aimant, de piqûre. Je règle mon appareil auditif sur maximum.

Aimant, aimant… ? Depuis Namasté, s’agit-il d’une nouvelle thérapie pour gros bétail, va-t-on tirer les cartes pour connaître le sexe de l’objet de la future vêlée, faire tourner la fosse à purin par spiritisme ? Je n’aime pas voir souffrir les gens, mais les animaux, encore moins. Je participe à la discussion. Elle porte sur les conséquences de tout ce que les gens jettent n’importe où, souvent inconsciemment. Que ce soit dans le ciel, dans la mer, dans les rivières ou dans les prés et la forêts, l’homo-sapiens (non, je rigole!) se débarrasse au plus vite de ce qui l’encombre.

Le paysan raconte :

– Une fois, on m’appelle. L’une de tes vaches a une drôle d’attitude, va regarder. Elle semble dérangée. Ses mouvements de tête proviennent d’un morceau de canette, hachée par la machine qui s’est pris entre ses molaires. Du sang sort de sa bouche. J’ai dû prendre les tenailles pour l’extraire.

Imaginons cette partie de canette, coupante au possible, passer dans l’œsophage en le tailladant jusqu’à l’estomac et plus loin si entente ! Avec l’aluminium, l’aimant n’a pas beaucoup d’effet ! Ni avec les plastiques, d’ailleurs. Je repense à ce propriétaire de chien, qui consciencieusement ramassa la défection avec le sac prévu à cet effet, et le jeta dans le pré.

La merde n’est pas toujours où l’on croit !

Jean Lugrin

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