College-des-Dts

Sous des prétextes divers, j’ai entendu dire qu’on voulait déplacer des élèves des Diablerets au Sépey. Je peux comprendre les soucis du DFJC. En revanche, ce que j’ai plus de peine à comprendre, c’est qu’on puisse mettre dans la balance des lois mal fichues et de bas soucis pseudos-économiques face au développement des enfants d’un village de montagne. Une heure trente de trajets journaliers, stress pour l’interruption trop courte de midi, et tant d’autres désavantages ne sont pas admissibles de la part d’un gouvernement responsable. Lorsque les enfants, plus âgés, doivent de toute façon descendre en plaine pour poursuivre leur scolarité, les enseignants reconnaissent que de recevoir un enfant des Diablerets est un cadeau, tant il est bien dans sa peau, qu’il n’a pas été perturbé par les diverses agressions que l’on peut trouver ailleurs qu’ici. Je ne mentionnerai pas les avantages pour maintenir une école vivante dans un village, ils me paraissent évidents pour la survie de celui-ci. Le Département a octroyé une dérogation pour une année, cela lui laisse le temps de trouver une solution intelligente et définitive.

Je suis convaincu, et cela ne date pas d’aujourd’hui, que les premières années d’existence d’un enfant passées dans un milieu montagnard, proche d’une agriculture encore un peu présente, dont l’air est respirable, l’eau qui a un bon goût, une nature préservée, une pollution sonore encore acceptable, et en plus un petit bijou d’école, loin de certains collèges carcéraux, est un immense crédit pour la suite. Ce crédit ne peut pas être directement traduit en chiffres, mais il est bien réel. Il serait d’ailleurs intéressant de connaître le coût social d’un enfant, adolescent, adulte mal dans sa peau qui n’est pas armé pour affronter les pressions que lui réserve l’existence. Chômage, pénitencier, appuis psychologiques, et autres traitements médicaux ou psychiatriques, j’en passe et des meilleures, ont des coûts prohibitifs. Cela devrait faire pencher un peu la balance !

Jean Lugrin

2 Commentaires

  1. Lorsque la Municipalité avait soumis un projet de logements à loyers modérés pour des familles modestes, le Conseil communal de l’époque avait refusé l’étude.
    Si notre commune comptait une bonne dizaine de familles avec enfants de plus, peut-être l’école ne serait-elle pas remise en question.
    Avant de montrer l’Etat du doigt, il serait aussi bon de se prendre parfois par le bout du nez.
    Tous ceux qui n’avaient pas voulu de ce projet, portent à mon avis, une part de responsabilité.
    Philippe Pichard

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