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Récemment, je suis monté au Col d’Isenau muni de mon équipement photographique, ma bonne humeur légendaire et un sac de couchage. Je me suis installé à plusieurs centaines de mètres d’une drôle de construction, non répertoriée dans les catalogues de l’architecture locale. J’ai passé une nuit de veille, m’assoupissant de temps en temps, ne voulant pas passer à côté d’une importante rencontre. Malgré la pleine lune, je ne pouvais distinguer quoi que ce soit, j’ai donc bivouaqué pour rien, si ce n’est le calme absolu de la montagne. Les journées sont très chaudes, mais la nuit à cette altitude, ne permet pas de sortir de son sac de couchage.

Le soleil s’est levé dans mon dos, il m’a redonné une température agréable. J’ai entendu le sifflement proches de marmottes, je n’étais donc pas tout seul, d’autant plus qu’autour de la drôle de construction, quelques créatures ont commencé à se réunir. Je voyais le troupeau de mouton sur le flan de la montagne, j’avais repéré d’autres fois des groupes de chamois, mais ces animaux-là, jamais. Je ne pouvais donc pas associer cette race à une famille quelconque, d’autant plus qu’à cette distance je ne pouvais analyser leur cri, leurs glapissements, leurs râles, rien, même pas leurs traces de pas. Parfois, je pouvais distinguer un être qui grimpait sur la structure, alors que les autres demeuraient au pied. Communiquaient-ils entre eux et comment ?

J’avais réservé des places pour manger une excellente fondue à La Marnèche avec ma famille, je suis redescendu sans comprendre la nature de ce rendez-vous, n’ayant pas eu le courage de m’approcher plus près, ne sachant pas le degré d’agressivité de cet attroupement. Heureusement, pour une fois, je n’avais pas oublié de mettre un film dans mon appareil, ce qui permet de constater que je n’ai pas rêvé !

Jean Lugrin, le 29 août 2015

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