Temple de Vers-l’Église: ils étaient 22 enfants à l’initiation à la musique, placée sous l’égide de Musique et Neige

Photos Jean Lugrin

On se réjouit, vingt-deux enfants se sont inscrits à l’initiation de 16 heures, ce 9 février 2013, au temple de Vers-l’Église. Les projecteurs sont allumés, depuis le milieu de la matinée pour que l’atmosphère autour du piano soit stable. Emile Isoz a monté un poil le chauffage, bonne idée. L’accordeur ne devrait pas tarder à arriver et mettre les notes dans le bon sens, les écarts de température sont importants à l’intérieur du temple.

J’imagine que les deux musiciennes devraient arriver vers 15:30 pour faire connaissance avec l’acoustique du local avant l’arrivée des gamins. Je suis là, près de l’entrée et j’écris des bêtises sur l’iPad. Le temps passe, aucune musicienne à l’horizon, j’espère qu’elles ne se sont pas trompées de date. Zut ! enfin non ouf ! les enfants commencent à arriver. Tiens, ce sont aussi des papas qui accompagnent le futur mélomane. Deux désistements sont annoncés, mais compensés par des enfants de passage, et toujours aucune musicienne qui entre dans le beau temple. Raymond Vouillamoz qui suit les activités avec son équipe, cinéaste et preneur de son, est là aussi pour couvrir l’événement, comme il était là pour l’initiation dans les classes. On apprend que de méchants bouchons animent, ou plutôt paralysent la circulation en plaine. Je reçois un message d’auditeurs coincés qui se décommandent. Ça s’annonce bien !

Mick Legler, l’âme bienveillante des initiations, prend les choses en mains et anime comme elle en a le secret, puis elle profite du superbe Bösendorfer B225 grand ouvert, pour donner quelques explications sur cette bête de course. Une jolie petite dame fait son entrée dans l’église accompagnée de son grand mari, qui n’est autre que Gaëtan, le chanteur pour enfants. Elle, c’est Carine Séchaye, mezzo soprano, elle est souffrante, mais charmante. Son mari se met au piano, donne les accords pour faire des vocalises. Comme un athlète au départ d’une course, la chanteuse se chauffe, c’est fragile la voix. Si l’on casse son piano, on en rachète un, avec la voix, c’est plus difficile, il n’y a pas de magasin pour ça !

Soudain, le miracle entre dans le temple sous la forme d’une pianiste accompagnatrice, aussi charmante que sa collègue. Les embouteillages sont oubliés, Marie Cécile Bertheau, en professionnelle, anime l’initiation. Les enfants participent activement. Mais il faut garder sa voix pour le concert de 18:15 heures. L’assistance applaudit Mick, Carine, Marie Cécile… et Gaëtan pour leur prestation. Un petit pain, une branche de choc et un jus d’orange attendent les auditeurs à la sortie. Mais si, messieurs les cinéaste, il y en a aussi pour vous !

Le concert qui suit est un pur bonheur, un petit bijou de connivence, d’airs et de paroles extrêmement distinctes que l’on peut percevoir jusqu’au fond de la salle. Fauré, Kosma, Weil et Offenbach se succèdent avec le même succès. Si le public n’est pas aussi nombreux que samedi dernier, plus de 160 auditeurs (record battu), la centaine de personnes semble avoir apprécié ce concert adorable de finesse. Les bravos n’avaient pas été achetés en même temps que les petits pains !

Merci Mesdames ! Carine, soignez-vous et reposez-vous, vous l’avez mille fois mérité.

Jean Lugrin

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