Accompagné d’un ami des neuf heures, résident depuis peu et intéressé à participer à la vie du village, j’ai assisté aux débats du premier Conseil Communal, présidé par Jean-Charles André. Les problèmes de la Commune d’Ormont-Dessus sont très importants. L’avenir est loin d’être assuré. Comme dans moult petites régions, des clans se forment, on tire la corde dans toutes les directions, les efforts de certains sont annulés par d’autres. On n’avance pas, mais recule !
Ce soir-là, le Président a insisté pour que les débats se déroulent dans une atmosphère digne, constructive, empreinte de politesse et de respect. Ça commence bien. Jean-Charles André, charpentier de métier le sait, on ne scie pas avant l’épure, on réfléchit avant d’entreprendre, et les salaires à la fin du mois doivent être versés.
La moyenne d’âge des Conseillers est bien plus jeune que lors des concerts du Festival Musique et Neige. Faut-il plus de maturité pour écouter de la musique que pour gérer une commune des Alpes Vaudoises ? Là, n’est pas la question. L’avenir de la région doit être entre les mains de ceux qui subiront les conséquences de leurs choix. Pas celles des patriarches qui ont les remèdes de toutes les maladies de la politique, mais oui, ceux qui, comme moi, consultent à neuf heures dans un bistrot des Diablerets !
Bonne chance Mesdames et Messieurs les Conseillers, bonne chance Jean-Charles !
Texte et photo Jean Lugrin
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