Samedi 24 janvier, 18:15, le concert va commencer devant le public qui a plus que rempli le temple de Vers-l’Eglise. Nous avons ajouté des chaises dans le couloir central et dans celui côté cimetière. Ce n’est certainement pas tout à fait conforme aux normes de l’ECA, mais les risques d’incendie sont minimes. Très peu de gens fument dans les établissements publiques et encore moins dans les églises !
Ce soir on attend d’abord l’interprétation du Trio pour piano et cordes numéro deux en mi bémol majeur opus cent D. 929 de Franz Schubert. Trois jeunes musiciens chevronnés : Francesco de Angelis au violon, Camille Thomas est au violoncelle et Béatrice Berrut est assise devant le beau Boesendorfer 225, accordé le matin même.
J’ai assisté à la répétition de seize heures. Les techniciens de RTS Espace 2 sont déjà là, à tirer leur fibre jusqu’à la fourgonnette-studio. Ils installent leurs microphones haut de gammes, les changent contre d’autres dont le son sera plus adapté au local. Les musiciens ont «attaqué» le deuxième mouvement, l’Andante qui a si bien servi le film Barry Lyndon de Stanley Kubrick. C’est aussi là qu’on constate à quel point nous ne sommes pas tous égaux. Si Schubert n’avait composé que ce trio, sa vie n’aurait pas été vaine, mais ce Monsieur ne s’en est pas contenté. Le sept février, ce sera au tour de son Quintette pour deux violoncelles de nous enchanter. J’espère tellement que le premier violon du Quatuor Terpsycordes sera à la hauteur pour chanter l’Andante. Car, ce quintette, d’après Arthur Rubinstein, même s’il n’y a pas de piano, est l’une des plus belles œuvres de la musique de chambre. On se réjouit !
Texte et photos Jean Lugrin
Voir aussi: http://www.musique-et-neige.ch/
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