Dixième et dernier concert d’une fabuleuse 47e saison du Festival Musique et Neige

Ce soir, dernier concert de la 47e saison. Le Quatuor Terpsycordes est déjà venu à deux reprises, je sais que ce sera un plaisir de les recevoir et de les réentendre.

Cela fait plusieurs jours que la neige tombe, on va terminer en beauté le Festival Musique et Neige. La musique, on l’aime, la neige aussi, mais elle peut compliquer les conditions de circulation, elle risque même de nous causer des désistements. Puisque nous ne maîtrisons pas la météo, il est plus simple de s’y adapter et de l’accepter. D’autant plus facile lorsque toute la saison s’est déroulée dans des conditions hivernales en notre faveur. Le nombre extraordinaire d’auditeurs en témoigne. Quoique, il y a quelques années, je me souviens de conditions sibériennes, et le programme du concert n’étant pas des plus accessibles, nous étions prêts à pardonner un temple plutôt vide, les mélomanes sont venus nombreux. Une autre fois, le temps était clément, le programme attirant, mais le temple se remplit moyennement. Raison pour laquelle, il est préférable d’oublier cet aspect de l’organisation, et nous pouvons le faire, car il faut savoir que le billet d’entrée ne couvre que le quart du coût du concert. C’est là que nous remercions très chaleureusement tous les nombreux parrains dont le Festival peut s’enorgueillir, comme les 310 membres de l’Association des Amis, autre record pour une manifestation de cette envergure. On joue sur le velours des différentes aides, des différents appuis. On est merveilleusement soutenus.

Mais il faut dire que si c’est ainsi, j’imagine que c’est aussi grâce aux diverses qualités de Musique et Neige. D’abord, la programmation exigeante de notre directeur artistique Thierry Waelli, qui me rappelle une musicienne stupéfaite de voir certains noms de collègues dans ce coin soi-disant perdu. Et bien oui, non seulement ce coin n’est pas perdu, je le rappelle une fois de plus, situé à dix heures de New York, il reçoit de grosses pointures qui n’exigent pas de se produire exclusivement dans de grandes salles, mais sont heureuses de petites salles attentives comme nous les connaissons. Ma femme et moi avons entendu le Winterreise à la Scala de Milan, je peux vous assurer que c’est parfaitement inadapté en regard du concert mémorable du 16 janvier.

Ce soir, un temple bien occupé pour un programme de fête : Haydn, un mouvement lent de Webern et le superbe quatuor D. 887 de Schubert, avec en prime ou en bis (comme vous voulez) le Scherzo de «La Jeune Fille et la Mort» du même Franz.

Quel plaisir !

Bon, j’en ai assez dit, à l’année prochaine !

Texte et photos Jean Lugrin

Soyez le premier à commenter

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.