Les Diablerets: les peintures de Mamaudou Bolly à La Galerie La Hotte, jusqu’au 5 février

C’est amusant, avant le concert d’Alexandre Cellier, le 12 janvier, au moment où l’on a déchargé le barda musical de son véhicule, il a tenu à scotcher contre les espaliers de la salle de gymnastique quelques photos du Burkina Faso. Je lui ai demandé pour quelles raisons : j’ai voyagé à plusieurs reprises dans ce pays et j’y suis très attaché.

C’est de là que vient Mamaudou Bolly qui expose ses peintures dès ce samedi 14 janvier, à la Galerie La Hotte des Diablerets. La neige est tombée en abondance, j’étais vraiment bien à la maison, mais, principalement pour Christine Fehr et tout ce que cette galerie déploie d’efforts pour organiser des expositions et animer la station à longueur d’années, j’ai ouvert notre petit chemin jusqu’au garage, de mes mollets de vieux suisse et je suis descendu prudemment jusqu’au village. La place de parc habituelle n’était pas encore dégagée, il y avait assez à faire sans cela, je me suis parqué en face.

Déjà quelques visiteurs appréciaient le travail de l’artiste venant une fois de plus dans la petite galerie. Immédiatement, j’ai trouvé la manière de présenter les oeuvres extrêmement originale. Point de ces encadrements qui sont ma corvée lorsque je montre photos ou dessins. Une fois l’un d’eux terminé, on aperçoit la petite poussière qui s’est collée au verre, mais à intérieur ! Là, les toiles sont clouées à même le madrier et forment une sorte de tapisserie sur le pourtour du local. C’est sympathique. Quelques arrangements de colliers complètent le travail de Mamaudou Bolly.

Le thème, récurrent, ce sont les oiseaux en groupes qui me font penser aux gravures d’Escher, mais là, dans cette démarche, il restent des oiseaux et ne sont pas transformés en fer à repasser. J’aime beaucoup ces teintes que l’artiste fabrique lui même à base de feuilles d’arbres. Lorsqu’on connaît le gros problème de la déforestation dans son Pays, on croit tenir l’un des responsables ! Personnellement, je ne serais pas surpris que la cause soit ailleurs…

Un nouveau venu semble animer le lieu. Je n’ai malheureusement pas vu son exposition, il s’agit de Pierre Comte. Le bonhomme semble dynamique et malin. Il me propose un verre de rouge. Je n’aime pas le vin rouge, ni sa couleur politique, mais lorsqu’il me propose une flûte de Champagne, je m’aperçois qu’il m’a mis immédiatement à jour. Flûte = musique, Champagne = des bulles, ma spécialité, je craque. Acheté de la sorte, je ne pouvais que relater cette belle exposition et vous inciter à faire connaissance avec l’exposant ou poursuivre la relation, et admirer les colliers de Josette Boegli, dont les perles sont venues aussi du Burkina Faso.

Burkina Faso ? Et, il y a encore des ignorants qui osent dire que les Ormonans sont fermés !

Texte et photos Jean Lugrin

L’exposition a lieu jusqu’au 5 février 2017, du jeudi au dimanche de 15 – 18 heures, vendredi de 10 – 12 heures, ou sur rendez-vous (079 635 91 45 ou 024 492 24 93)

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