47e Festival Musique et Neige au temple de Vers-l’Eglise: le concert du Trio Talweg, le 23 janvier 2016

Cet après-midi, je suis descendu au temple pour monter quelque peu le chauffage, les membres du Trio Talweg ont émis le désir de répéter ce vendredi soir, car demain, à l’heure habituelle des répétions, ils seront occupés à une autre tâche. A 16:30, ce sera le moment habituel, une fois par saison, pour compléter le magnifique travail d’initiation entrepris avec passion par Mick Legler.

Je n’y ai malheureusement assisté qu’une année, dans les classes des Diablerets, lors des explications nécessaires à une œuvre difficile : Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen. Je garderai un souvenir merveilleux de deux jeudis matin, et particulièrement de cette classe d’enfants, la tête posée sur leur pupitre. Non, ils ne dormaient pas, en tous cas, pas tous. Ils avaient adopté la meilleure position pour tenter de visualiser la musique diffusée.

Demain, ce sera au tour du Trio de prendre le relais. Je sais que Mick a parlé des œuvres et des instruments qui seront joués ce soir.
Voilà, nous sommes demain, puisque c’est le samedi 23 janvier. Hier soir, seule la pianiste est venue apprivoiser le Steingraeber 232. Ses doigts couraient à une vitesse faramineuse sur les touches, et pas seulement les blanches ! Ce matin, elle est venue tôt au temple pour poursuivre les répétitions de sa partie, alors que le violon et le violoncelle peuvent travailler chacun dans leur chambre d’hôtel. Je vais les chercher pour la partie commune de la répétition. De nouveau, je devrais dire une fois de plus, les trois musiciens sont aussi marrants que sympathiques. Ces petits moments en leur compagnie gomment l’important travail du Comité pour la préparation d’un tel Festival. Les deux cordes sont aussi simples que compétents. Qu’il est loin ce concert où la pianiste, râlant pour tout, affublée d’une affreuse robe rouge, avait assez mal joué. Depuis, je touche du bois, les interprètes sont agréables et d’un niveau de plus en plus élevé. Dès leur entrée dans le temple, ils sont impressionnés par les lieux. Un ami venu la semaine passée sentait que le bâtiment avait enregistré tous les moments de grande qualité, il les ressentait. Oui, ce lieu est magique. Les Hauts-lieux existent, je les ai rencontrés.

A tour de rôle, les membres du Trio interviennent et intéressent la vingtaine d’enfants, dont certains très jeunes. Si l’on n’apprécie que moyennement les perturbations des gamins qui s’ennuient durant le concert, Musique et Neige n’est pas une garderie, ici, en revanche, il y a une grande liberté, pourvu que les enfants participent, et ils ont participé, même si l’on apprend que telle grand-maman donne à manger des champignons pourris ! Tu n’es pas tendre avec ta grand-mère, petit crapaud ! L’initiation porte sur les œuvres avec un mouvement de chaque œuvre, y compris pour la miniature de Mikel Urquiza, né en 1989. Sonorités bien éloignées de la musique baroque, mais bien un langage d’aujourd’hui. Si cette musique ne me sort pas les larmes des yeux, elle est spectaculaire et même amusante. Les enfants se sont bien marrés, les parents et grands-parents présents, aussi !

Merci à Juliana Steinbach au piano, Sébastien Surel au violon et Eric-Maria au violoncelle d’avoir si bien joué le jeu. On sent que certains enfants sont assoiffés de culture, c’est notre espoir. Pourvu que l’école le comprenne.

Le concert, je ne le commenterai pas, je ne suis pas musicologue, mais quel plaisir renouvelé !

Texte et photos Jean Lugrin

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